Diane Mazloum est romancière. Elle a écrit Beyrouth la nuit (Stock, 2014) et L’Âge d’or (Lattès, 2017), salué par la critique et qui a obtenu le prix France-Liban 2018.
Fausta quitte Beyrouth pour la maison de son oncle, dans un village entouré de montagnes, à la frontière de trois pays en guerre. Paradoxalement, pour Fausta, c’est le lieu doux des étés de son enfance, le seul endroit capable de l’apaiser. C’est là qu’elle a fait construire une piscine parfaite mais sur un terrain qui ne leur appartient pas. Fausta a juste envie de s’y plonger. Avant une dernière injection qui lui permettra peut-être d’avoir un enfant.
Leo Bendos perturbe son séjour. Il arrive du Canada pour régler cette affaire de piscine : vendre le terrain de sa famille et repartir. L’oncle l’accueille, Fausta l’observe. Ils se découvrent. Tous deux sont fascinés par ce village qui semble contenir le monde, le danger qui peut surgir à tout moment. Ces trois jours vont changer leur vie.
MON AVIS
Cette fameuse piscine dans le désert, c'est le point de rencontre de Fausta et Léo. Elle, quitte Beyrouth pendant quelques jours, un peu comme une retraite, pour se ressourcer dans la maison de son oncle. Lui, quitte le Canada pour régler une affaire, une affaire de piscine construire sur le terrain appartement à sa famille.
C'est un roman d’atmosphère, une parenthèse enchantée pleine de charme, qui nous fait voyager. Tous nos sens sont en éveil. Diane Mazloum a ce talent de décrire à merveille les situations, les paysages, les couleurs, les odeurs et les personnages.
En plus de ce roman qui s'étale sur seulement 3 jours, l'auteure nous questionne sur la maternité aujourd'hui, les difficultés à tomber enceinte, les pressions sociales que subissent les femmes dans notre sociétés lorsqu'elles n'ont pas d'enfants. Le fait de devenir maman est-il un déterminisme social ou un réel choix ? Toutes les femmes veulent-elles devenir mère ?
CITATIONS
« La piscine émettait une lumière diffuse et sous-marine. Elle était enveloppée d'une légère vapeur phosphorescente qui laissait percevoir un terrain rocheux parsemé de blocs erratiques et de rangées d'oliviers. »
« Alors c'est donc ça, soupira-t-elle. Accepter de mettre au monde un être pour aussitôt l'exposer à la mort. Tant qu'elle n'embrassera pas la mort dans tout ce qu'elle comporte de naturel, elle sera incapable de donner la vie. »
Vous pouvez le trouver ici
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