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Seule en sa demeure de Cécile Coulon

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021



Originaire de Clermont-Ferrand, Cécile Coulon publie son premier livre à seize ans. Depuis, elle ne cesse de nous surprendre, de nous émerveiller. En quelques années, elle a publié sept romans dont Une bête

au paradis, un grand succès de librairie, récompensé par le prix littéraire du Monde, et deux recueils de poèmes dont l’un, Les Ronces a reçu le prix Apollinaire en 2018. Cécile Coulon est également éditrice à l’Iconopop, une collection de textes brefs et poétiques à l’Iconoclaste.


Cécile Coulon nous plonge dans les affres d’un mariage arrangé comme il en existait tant au XIXe siècle. À dix-huit ans, Aimée se plie au charme froid de Candre Marchère, un riche propriétaire terrien du Jura. Pleine d’espoir et d’illusions, elle quitte sa famille pour le domaine de la Forêt d’Or. Mais très vite, elle se heurte au silence de son mari, à la toute-puissance d’Henria, la servante. Encerclée par la forêt dense, étourdie par les cris d’oiseaux, Aimée cherche sa place. La demeure est hantée par le fantôme d’Aleth, la première épouse de Candre, morte subitement peu de temps après son mariage. Aimée dort dans son lit, porte ses robes, se donne au même homme. Que lui est-il arrivé ? Jusqu’au jour où Émeline, venue donner des cours de flûte, fait éclater ce monde clos. Au fil des leçons, sa présence trouble Aimée, éveille sa sensualité. La Forêt d’Or devient alors le théâtre de désirs et de secrets enchâssés.

Seule en sa demeure est une histoire de domination, de passions et d’amours empêchés.



MON AVIS


Ce roman est malheureusement une grande déception. L'histoire est un peu originale mais ne prend pas. L'atmosphère du début présageait de bonnes choses pour la suite. Mais l'écriture ne suit pas, je la trouve assez ennuyante. Malgré les très courts chapitres, il y a beaucoup de longueurs, de répétitions presque, les semaines passent, se finissent, recommencent et se ressemblent. L'ambiance se veut oppressante mais ne l'est jamais, l'angoisse ne prend pas. Les personnages ont une personnalités également ennuyeuse, ils manquent d'originalité, de charisme. Impossible de cerner le personnage de Candre. Il est froid, distant, mais veut à tout prix satisfaire son épouse, tout en étant étrange et inquiétant.

"Candre Marchère ne frappait pas, il ordonnait qu’on frappe pour lui, qu’on tue pour lui. Il était au-dessus de tout : du sang, des os brisés, des paumes bleuies, il vivait proche de Dieu et si Dieu disait qu’untel s’était mal conduit, la punition tombait."


(Spoiler) Que cache-t-il ? Et bien justement, il ne cache absolument rien. J'ai eu l'impression à la fin de m'être faite avoir par l'auteure qui essaye de nous faire croire que Cancre est un tueur, froid et méchant alors qu'en réalité il n'est rien de tout ça ! A quoi bon ? Pour garder le mystère de son ex femme disparue peut-être...


Je l'ai quand même lu ce roman jusqu'au bout, ce qui prouve que ce n'était pas non plus horrible à lire malgré ma chronique négative mais j'avoue être déçue par cette lecture.


CITATIONS


"Les premiers sanatoriums, ouverts une dizaine d’années plus tôt, faisaient parler d’eux : on envoyait les malades en montagne pour les habituer au paradis."


"La terre fait ce qu'elle souhaite de nous et de ce que nous lui enfonçons dans le ventre, souffla-t-il."


"En descendant l’escalier sans qu’une seule marche ne grince, elle comprit qu’à présent, se déplaçant sans bruit dans un lieu si sensible aux vivants, elle faisait partie du domaine, au même titre que les meubles et les fantômes."


Vous pouvez le trouver ici

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