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  • Photo du rédacteurJustine

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COUP DE COEUR


Karina Sainz Borgo est une journaliste et auteure Vénézuélienne. "La fille de l'Espagnole" ("La hija de la española", 2019) dont l’action se déroule à Caracas, est son premier roman.

Il a fait sensation lors de la Foire du livre de Francfort en octobre 2018, les éditeurs d'une vingtaine de pays en ayant acquis les droits.


Adelaida Falcón vient d’enterrer sa mère lorsque de violentes manifestations éclatent à Caracas. L’immeuble où elle habite se retrouve au cœur des combats entre jeunes opposants et forces du gouvernement.

Expulsée de son logement puis dépouillée de ses affaires au nom de la Révolution, Adelaida parvient à se réfugier chez une voisine, une jeune femme de son âge surnommée «la fille de l’Espagnole». Depuis cette cachette, elle va devoir apprendre à devenir (une) autre et à se battre, pour survivre dans une ville en ruine qui sombre dans la guerre civile.


MON AVIS


Ce roman débute sur la mort d'une mère. Ce roman débute sur la mort d’une mère. Adélaïda Falcòn vient d’enterrer la sienne.

Elle vit à Caracas au Venezuela où elle est correctrice dans un journal national.

Au décès de sa mère, le pays vit le début d’un conflit qui laissera le pays ruiné.

N’ayant plus de famille et se sentant en danger, Adélaïda n’a pas d’autre choix que d’exiler.

Elle trouve alors refuge chez une voisine de l’immeuble qui se fait appeler « la fille de l’espagnole ». Adélaïda usurpera son identité pour s’échapper et rejoindre le continent européen.


Un roman palpitant où l’urgence et la tension se font ressentir à chaque page et chaque mot. Fuir cette guerre civile est une question de survie et de nécessité.

Dans ce récit, on y voit un dédoublement de l’auteure, elle aussi a fui ce pays de l’or noir, qui était si prospère et moderne.

Un texte politique qui met le lecteur en apnée et nous livre une réflexion sur le monde moderne.


CITATIONS


"Toute mer est un bloc opératoire où un bistouri aiguisé sectionne celles et ceux qui prennent le risque de la traverser."


"Si, petite, c’était une enfant effacée, en grandissant elle n’avait pas non plus réussi à réunir les qualités nécessaires pour s’imposer. Elle donnait l’impression d’habiter une frontière perpétuelle : ni vénézuélienne ni espagnole, ni jolie ni laide, ni jeune ni vieille. Destinée aux limbes où finissent ceux qui n’appartiennent à nulle part. Aurora Peralta souffrait de la malédiction de ceux qui naissent trop tôt dans un pays et arrivent trop tard dans l’autre."


"Là-bas, c’était un passé. Un endroit qu’elle semblait avoir quitté à la condition de ne plus jamais le nommer. Un mot qui faisait mal comme le moignon d’un bras amputé."


"J'ai compris ce jour là de quoi sont faits certains adieux. Les miens, de cette poignée de merde et de viscères, de ce littoral qui s'enfuyait, de ce pays pour lequel je ne pouvais pas verser une seule larme."


Vous pouvez le trouver ici

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