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Ce qui plaisait à Blanche de Jean-Paul Enthoven

Dernière mise à jour : 26 août 2021



Jean-Paul Enthoven a déjà publié trois romans (Aurore; Ce que nous avons eu de meilleur; L’hypothèse des sentiments) et trois essais (Les enfants de Saturne (Prix Valery Larbaud) ; La dernière femme ; Les saisons de papier (Prix de la critique de l'Adamédie française) - ainsi qu’un Dictionnaire amoureux de Marcel Proust (Prix Femina Essai)) co-écrit avec son fils, Raphaël Enthoven. Il est actuellement critique littéraire au Point et chroniqueur sur I24News.



« Certains êtres sont parfois des virtuoses involontaires de l’instrument que nous sommes. Et ils le sont parce qu’un don mystérieux leur a offert un accès immédiat, presque violent, à ce que, d’ordinaire, nous dissimulons.

Ces êtres, que nous identifions à peine quand le hasard nous met en leur présence, jouent d’instinct de cet instrument, donc de nous-mêmes. Rien, pourtant, ne les a préparés à l’exercice auquel ils vont exceller sans le savoir.

Parfois, ils y prennent du plaisir. Parfois, ils s’en acquittent sans y songer. Comme des despotes qui se sentent obligés d’être despotiques, par conformité à leur nature, et presque à leur insu.

Ces êtres sont redoutables car ils vont nous gouverner avant même d’avoir pris la peine de le vouloir.

Mais nous aimons à la folie l’illusion qu’ils nous procurent d’être compris, ainsi que les doses de ravissement qu'ils ont versées dans notre existence – en même temps qu’ils y ont versé leurs doses de venin. 

Blanche était de ces êtres-là…  »



MON AVIS


Jean-Paul Enthoven nous emmène grâce à son roman, en Italie, à Capri et ses villas surplombant la mer. Un voyage romantico-érotique, hanté par la splendeur et le mystère. L’écriture est fine, poétique et agréable, pleine de suspens jusqu’à ce que l’on découvre « ce qui plaisait à Blanche », parce que c’est bien de ça que traite le livre. Blanche est une femme que l’on adore et que l’on déteste. Une femme qui se fou de tout sauf d’elle, une égoïste. On comprend cet homme, ce narrateur qui admire Blanche pour ce qu’elle est, ce qu’elle représente et l’excitation que la situation lui procure. Mention spéciale pour les dialogue avec Aragon, qui pimentent le scénario. (Aragon qui pour cette rentrée littéraire ne cesse d'apparaître ; Les démons de Simon Liberati)


Si l’on devait résumer en une phrase ce livre de Jean-Paul Enthoven, je citerais sans aucun doute celle du Figaro « Un roman d’amour et de libertinage placé sous le signe d’Aragon. »


CITATIONS


« - Étais-je heureux à cette époque ?

- Sincèrement, je le crois.

- Mais je n’avais pas encore appris que le bonheur, dans sa grande idée, ne se contentait pas toujours de n’être que cela. »



« Avec les beaux jours, Blanche retrouva son besoin de débauche et de corps nouveaux. Il lui fallait aussi se réconcilier avec le vertige des étreintes anonymes qui lui plaisaient tant, et que l’hiver avait provisoirement gelé. À croire que les vices ont leur saison, comme les fleurs ou les fruits. »


Vous pouvez le trouver ici

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