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Une chambre à soi de Virginia Woolf

Dernière mise à jour : 26 août 2021



Virginia Woolf est l'une des plus grandes écrivaines du XXe siècle. Elle s'affranchit des codes du roman et expose les inégalités auxquelles les femmes doivent faire face. Son style est constitué de voix intérieures, de rythmes poétiques, d'envolées lyriques. Elle se révèlera comme une des grandes voix sensibles de la littérature avec ses deux romans suivants, "Mrs. Dalloway" et "La promenade au phare", publiés respectivement en 1925 et en 1927. Également critique, elle dissèque les œuvres de Wells ou de Galsworthy. Régulièrement en proie à de graves crises dépressives, elle se sent devenir folle.


"Je sais, vous m'avez demandé de parler des femmes et du roman. Quel rapport, allez-vous me dire, existe-t-il entre ce sujet et une "chambre à soi" ?, interroge Virginia Woolf en ouverture d'une conférence sur le féminisme qu'elle dispensa aux étudiantes de l'université de Cambridge. Avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes ont été savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, par voie de conséquence, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi. "


Mon avis


Virginia Woolf nous offre dans cet essai une réflexion sur les conditions des femmes et plus particulièrement des femmes et de la littérature. Elle nous parle du manque de connaissance que nous avons de la vie des femmes sous le règne d'Elisabeth, de ce qu'aurait été le destin de la soeur de Shakespeare si elle avait voulu écrire elle aussi, du génie de Jane Austen, des soeurs Brontë et de Geroge Eliot. Elle dresse le constat suivant : pour qu'une femme puisse écrire, elle a besoin d'une chambre à soi (pour ne pas être constamment importunée) et être autonome financièrement (500 livres de rente). Et malheureusement, le constat que j'en ai fais est que plus de 80 ans après, ses propos résonnent encore et paraissent incroyablement modernes.


Citations :


"Pourquoi un sexe est-il si prospère et l'autre si pauvre ? Quel est l'effet de la pauvreté sur le roman ?"


"Il est néfaste d'être purement un homme ou une femme ; il faut être femme-masculin ou homme-féminin. Il est néfaste pour une femme de mettre fut-ce le plus petit accent sur une injustice ; de plaider même avec raison une cause ; d'une manière ou d'une autre, de parler sciemment comme une femme."


"Il est beaucoup plus important que d'être soi-même que quoi que ce soit d'autre"


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