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L'homme battu d'Olivia Koudrine

Dernière mise à jour : 26 août 2021



Olivia Koudrine a publié deux pièces de théâtre, Prélude (2007) et Le Garrot du silence (2009) aux éditions L’Œil du Prince, et, au cherche midi, Barby Blue (2013), La Serpente (2015), ainsi que De Cinq à Sept (2018) qui fait l’objet d’une adaptation cinématographique.



Une mère autoritaire et manipulatrice, un père faible et effacé… Justine plonge dans ses souvenirs et tente de trouver sa place dans un monde de faux-semblants, abruti par le prêt-à-penser. Surprenante, insaisissable, attachante, la jeune femme incarne, sans le revendiquer et peut-être sans le savoir, la figure d’un féminisme éclairé.


MON AVIS


Les apparences sont souvent trompeuses et ce n'est pas Justine, qui vous dira le contraire ! Car "L'homme battu", c'est une histoire de famille, et dans chaque famille les secrets sont immenses. La famille de Justine à première vue semble ordinaire mais dans l'ombre se cache une mère autoritaire, omniprésente, manipulatrice et un père muet, effacé, faible, qui subit la violence verbale et physique de sa femme. Et entre les deux, une jeune fille qui se construit face à l'image de "cette lopette de père » qui n'ose répondre à sa femme.


L'originalité de ce roman écrit dans une langue directe, parfois brutale et crue, est de se placer du point de vue de l'enfant dont le père est l'homme battu.


C'est féroce, l'écriture est percutante, l'héroïne attachante, et c'est avec un certain soulagement qu'on la voit émerger de la noirceur de cette enfance volée par une mère indigne et se réconcilier avec l'image de son père, se reconstruire elle aussi, figure forte d'un féminisme équilibré, consciente que "dans le pire comme dans le meilleur, femmes et hommes sont égaux."


CITATIONS


« Il y a plus grave. Il y a des femmes qui battent leurs maris, les humilient, les déshumanisent, les chosifient, les tuent..Dans le pire comme dans le meilleur, femmes et hommes sont égaux. »


« Mon cerveau d'enfant s'était trop longtemps retranché dans le déni. Il avait fallu l'odeur âcre de la mort pour l'en délivrer »


Vous pouvez le trouver ici


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