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COUP DE COEUR


Claudine Brécourt-Villars est spécialiste de la littérature et des idées de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Elle est l'auteure de biographies de personnalités du spectacle et de dictionnaire, dont Les Mots d'Arletty, grâce à laquelle elle remporte le Prix de l'humour Alphonse Allais en 1989.


Trêve de minauderie et de mots couverts! Davantage qu’un simple tour d’horizon des textes célèbres de la littérature érotique, cette anthologie est une promenade au cœur des œuvres d’hommes et de femmes de lettres qui ont osé écrire et dire le désir, le plaisir et la ferveur amoureuse. Rabelais, Sade, Laclos, Diderot, Restif de La Bretonne, Pierre Louÿs, Apollinaire, mais aussi Colette, Simone de Beauvoir, Françoise Sagan, Renée Dunan, Virginie Despentes…


MON AVIS

J’ai toujours adoré les passages érotiques dans les lectures, ils sont parfois courts, concis mais saisissant, longs, agréablement longs, exaltants, électrisants. Alors quand Les Éditions de La Table Ronde m’ont envoyé Éros et que j’ai découvert que c’était un recueil de textes érotiques allant de la Renaissance à la fin du dernier millénaire, où les poèmes, les extraits de romans ou de correspondances intimes choisis par Claudine Brécourt-Villars dressent une histoire des mentalités et témoignent de l’évolution des mœurs et des censures, nous rappelant que l’érotisme est un exercice de style et l’expression de la subversion j’étais très très heureuse. C’est un peu comme une bible. On lit des passages selon nos états d’âme, nos envies et nos désirs, le matin, le soir, dans un bain ou dans le métro. Le livre est beau, les pages sont lisses, l’écriture est plaisante, je le recommande tout entier !

CITATIONS

"Je l'appelle un con, et quelques fois il s'entend par le bas, le chose, le trou mignon, le trou velu, etc. Et quand un garçon fait cela à une fille cela s'appelle mettre vit au con ou bien l'on dit la fout, la chevauche, et les garçon nous apprennent à dire cela quand ils nous tiennent. Mais garde-toi d'en parler devant le monde car on dit que ce sont ces vilains motsqui font rougir les filles quand on les leur prononce."

Suzanne à Fanchon dans l'École des filles ou la Philosophie des dames, 1655, Michel Millot

"Pourquoi les Muses, qu'on dit vierges, passent-elles pour ennemies de l'honneur des vierges ? Elles qui, de leur feu, nous embrasent pareillement, hommes et femmes, et nous excitent aux grandes et louables passions, pourquoi dit-on qu'elles corrompent nos âmes ? Sans doute parce que les hommes, avec une sorte de malignité arrogante et niaise, sont jaloux de ces biens dont ils s'enorgueillissent et nous rendent victimes de leur envie."

Octavie à Tullie dans L'académie des dames, 1691, Nicolas Chorier

"Chute des reins, chute de rêve enfantin d'être sage,

Fesses, trône adoré de l'impudeur,

Fesses, dont la blancheur divinise encor la rondeur,

Triomphe de la chair mieux que celui par le visage !

Seins, double mont d'azur et de lait aux deux cimes brunes,

Commandant quel vallon, quel bois sacré !

Seins, dont les bouts charmants sont un fruit vivant, savouré

Par la langue et la bouche ivres de ces bonnes fortunes (...)"

Partie carrée, Femmes, 1890, Paul Verlaine Vous pouvez le trouver ici

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