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  • Photo du rédacteurJustine

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Alice Pfeiffer, franco-britannique, est journaliste de mode. Collaboratrice notamment pour The Guardian, Vogue International et les Inrocks, elle est également titulaire d’un master en Gender Studies à la London School of Economics. Je ne suis pas Parisienne est son premier livre.


L’icône de la Frenchwoman, la femme française, plus particulièrement la Parisienne, est un objet de consommation mondialisé. Cette figure majeure de la mythologie est applaudie et enviée dans le monde entier pour son allure, sa silhouette, son esprit, sa culture, sa séduction. Elle est aussi une mère parfaite, toujours patiente, flanquée d’enfants bien élevés. On peut se demander où sont toutes les autres femmes françaises qui ne correspondent pas à ces canons, celles qui ne font pas semblant de lire Deleuze, n’agitent pas de longues crinières, la bouche écarlate faisant ressortir un teint forcément diaphane. Cet ouvrage propose une série de saynètes qui se penchent sur ces figures qu’on ne connaît que par la moquerie ou le mépris, et qui sont essentielles au maintien du mythe. Sans la « cagole », la « cougar » ou la « beurette », la Parisienne n’existerait pas.


Mon avis :


Dans cet essai moderne, Alice Pfeiffer démythifie la Parisienne ainsi que les clichés attribués aux FEMMES et fait l'éloge de toutes les Françaises. Elle explique et met en lumière le fait que la Parisienne à été créée de toute pièce par la mode et le marketing. Aujourd'hui « L’icône de la french woman », et plus particulièrement cette femme, enviée dans le monde entier pour son allure, sa silhouette, son esprit, sa culture, sa séduction, sa maternité parfaite, toujours patiente, flanquée d’enfants bien élevés ne représente personne. En passant par le Mythe de la cagole, où la France et la presse féminine préférera une Jeanne Damas à une Loana, L'intellectualisme stylisé illustrée par la première citation ci-dessous ou encore la figure féminine Ni gazelle ni panthère accompagnée de cette question Pourquoi n’y a-t-il pas de Marianne noire ? l'auteure décortique 3 parisiennes TYPE.

Je le recommande, ce livre est plein de vérité, et m'a permis de réfléchir à la façon de penser les femmes aujourd’hui dans notre pays principalement mais dans le monde aussi.


Citations :


« Lire c’est si chic, l’accessoire idéal ! » Ce besoin d’un chic intellectualisé est hyper présent dans la mode parisienne. « Tellement chic » d’avoir un livre qui dépasse de la poche ! Je l’apprends d’une blogueuse mode qui m’explique qu’elle a trouvé une édition d’ouvrages sociologiques « piles à la bonne taille » pour laisser voir le titre dépasser de sa poche de trench-coat. Elle n’est pas la seule. « Mon accessoire ? Le dernier Goncourt. Idéalement en édition NRF, j’adore leur couv’ », me confie une attachée de presse dans la haute couture. Sa peur ? « Faire écervelée, inculte. »


"Historiquement la cagole est porteuse d'une juxtaposition d'images négatives révélatrices d'une sexualité libre, surtout masculine -, et tout sauf respectable."


"Un jour, une directrice de casting me lance qu'« avec une mannequin plantureuse, c'est elle qui devient le fantasme. Avec une fille maigre, c'est le vêtement qui le devient »."


"La Parisienne ne vieillit pas (mais le Parisien préfère les jeunes)"

"« She's a 1664 », dit-on. Comme la bière : 16 ans vue de dos, 64 de face."


"Dans le magazine Elle (2013), on déclare que l'expérience sexuelle avec une femme est un must absolu pour être branchée aujourd'hui, pour être « au coeur de l'action et des débats qui agitent la société...»"


Film : WOMANHOOD (2017)


Vous pouvez le trouver ici


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